Malheureusement, un accident survenu à son guitariste a contraint l’artiste à annuler sa prestation. Les Sandhaase, dirigés par Aloyse Guth, ont donc pallier au pied levé la désaffection d’Emmano. La quinzaine de musiciens a su pendant presque deux heures enchaîner sous un chaud soleil estival et devant un public de plus en plus nombreux une quarantaine de morceaux puisés dans leur riche répertoire. Des Egerländer comme des airs slovaques ont alterné avec des Burgländer, offrant ainsi une variété de styles et de genre particulièrement adaptés aux orchestres de cuivres.

Les touristes allemands, éternels boucs émissaires, en ont pris pour leur grade

Enfin, malgré quelques péripéties liées à la technique, Huguette Dreikaus a débuté son show. Le public a ainsi pu suivre avec délectation ses petites misères quotidiennes. Avec un oeil expert, des descriptions à l’emporte-pièce et une analyse caustique, elle a décrit, dans son nouveau one woman show, sa vie, son ménage et son entourage. Les touristes allemands, éternels boucs émissaires, en ont pris pour leur grade, autant d’ailleurs que le fitness et les nouvelles avancées du progrès. On a eu droit à un retour sur les sixties avec le come-back des artistes d’alors : Johnny comme Hugues Aufray et même les Beatles n’ont pas été en reste. Huguette a tourné en dérision les craintes des anciens face au rock’n’roll et les exorcismes pour contrer cette « Neger musik ». Ponctuant ses sketchs de petits intermèdes musicaux, Huguette Dreikaus n’a pas hésité à pousser la chansonnette en interprétant divers extraits de chansons, en modifiant les paroles pour mieux coller à ses propos. En offrant un feu d’artifice d’éclats de rires, Huguette Dreikaus a su proposer au nombreux public conquis une merveilleuse soirée où musique, humour et convivialité ont su se mêler pour le plus grand plaisir de tous.

© Dernières Nouvelles D’alsace, Mardi 17 Juillet 2007. / Haguenau Droits de reproduction et de diffusion réservés