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Presse
On en a pris plein les dents
Le Relais culturel avait fait le plein pour le one women show d’Huguette Dreikaus. (Photo DNA) Avec Alzheimémère, le nouveau spectacle d’Huguette Dreikaus, la transition a été toute trouvée vendredi soir au Relais culturel de Wissembourg, entre le spectacle de Fabien Kachev et ceux à venir. Du rire, du rire et encore du rire.
L’espace d’un court moment, Philippe Prost, le directeur du Relais, a volé la vedette à l’humoriste en début de soirée : il a accueilli les nombreux spectateurs dans un parfait dialecte alsacien. C’est dire que la salle commençait à chauffer.
Est-il besoin de présenter Huguette Dreikaus ? Son seul nom fait fleurir le sourire sur les lèvres ou exprimer une moue dubitative. Pas de chichi vestimentaire : « sur la scène comme à la ville », dira Huguette. Son environnement scénique est tout aussi simple, seulement composé de quelques éléments qui interpellent. Des dentiers caractérisent d’emblée le sujet évoqué, celui du grand âge.
Son humour et son franc-parler sur un sujet aussi délicat n’ont dérangé personne dans la salle, à entendre les éclats de rire durant son long monologue sur les personnes âgées. « Il n’y avait pas une once de méchanceté. C’est la vérité traitée avec ironie », estima cette spectatrice senior à l’issue de la soirée.
L’humoriste a ainsi fait remonter à la mémoire la vie d’antan dans les campagnes alsaciennes. Tout comme elle a disserté sur les rapports actuels entre les générations. Toujours sur le mode de l’humour. Et elle n’a pas hésité non plus à pousser la chansonnette.
Huguette Dreikaus écrit entièrement ses textes. « Je ne mets pas de barrières aux mots, puisque l’homme est biologique, donc naturel, et les mots le sont aussi » a-t-elle précisé avant le spectacle. Le résultat, ce fut une heure et demie d’amusement et de rire sur ce qui guette pourtant la plupart d’entre nous. A condition de vivre assez longtemps.